Richard Francœur dans Le congrès de Clermond-Ferrand (1969)

Richard Francœur, de son vrai nom Albert-Raoul Richard, est né le 3 mars 1894 à Paris (4e arr.) et nous a quittés le 26 janvier 1971 à Paris (19e arr.). Sa vie artistique a été marquée par une contribution exceptionnelle au doublage français.

Il s’illustre tout d’abord sur les planches, dans « Le vertige », de Charles Méré, avec André Brulé et Jean Toulout. Puis s’oriente vers le Grand Guignol pendant des années où il fait ses armes, parfois en tête d’affiche. A partir des années 1930, il passe à l’Odéon, puis aux Variétés.

Il faut attendre encore près de 10 ans pour le voir apparaitre dans son premier film. Richard Francœur a en effet joué dans une trentaine de films entre 1939 et 1963, allant de La règle du jeu à Un drôle de paroissien.

Mais alors qu’est-ce qui le tient aussi occupé ? Il a laissé sa marque dans le domaine du doublage, prêtant sa voix à de nombreux acteurs emblématiques du cinéma hollywoodien dès le début du cinéma parlant, à commencer par Gary Cooper, Herbet Marshall, Clark Gable, George Sanders et bien d’autres. Un comédien dont l’activité principale est le doublage, lors de l’occupation, se retrouve alors privé de la manne des films américains. Il double alors des films allemands, dont le film nazi Le juif Süss, où il joue le rôle-titre aux côtés de Raymond Rognoni.

Richard Francœur prêta sa voix au personnage de Prof dans the French le doublage français de Blanche Neige et les sept nains en 1962. Son interprétation s’inspire de celle du comédien Roy Atwell, et il doit bégayer presque en permanence. Il interprète lui-même « La chanson du bain » de Prof, lorsque les nains se lavent.