Information sur la production
Superviseurs créatifs : Daisy Nichols & Boualem Lamhene
Responsable de production : Dalila Mesli
Directrice artistique : Barbara Tissier
Directeur musical : Georges Costa
Adaptateur : ?
Enregistrement des dialogues : Vincent Demortain
Enregistrement des chansons : Thierry Gault
Société de doublage : Cinephase
Distribution
Blanche Neige (dialogues) : Valérie Siclay
Blanche Neige (Chant) : Rachel Pignot
La Reine : Sylvie Gentil
La sorcière : Katy Vail
Le Prince (Dialogues) : Pierre Tessier
Le Prince (chant) : Olivier Cantore
L'esclave du miroir magique : Jean-Claude Balard
Le Chasseur : Marc Alfos
Prof : Jean-Claude Donda
Grincheux : Gérard Rinaldi
Joyeux : Jean-Loup Horwitz
Dormeur : Patrice Dozier
Timide : Michel Mella
Atchoum : Bernard Alane
Chanteurs et chœurs : Jean Stout, Michel Barouille, Michel Costa, Georges Costa, Olivier Constantin, Jacques Mercier, Francine Chantereau, Dominique Poulain, Graziella Madrigal.
Narrateur (2009) : Philippe Catoire
Ces informations ont été compilées à partir des travaux de François Justamand (La Gazette du Doublage), Rémi Carémel (Dans l'ombre des studios), et Olikos (Les Grands Classiques).
Retour aux Adaptations étrangères
L'ère numérique
Alors que le film va bientôt sortir en format DVD, deux options s'offrent à la compagnie : restaurer l'une des deux versions françaises existantes, à la manière de la piste originale en anglais, ou en enregistrer une troisième. Plusieurs facteurs contribueront à favoriser cette deuxième solution.
En effet, restaurer la première version française n'est pas souhaitable : pourvu qu'une copie complète soit encore disponible aux archives, on a vu que la qualité était moins bonne que pour la version originale, tant au niveau technique qu'à celui de la traduction, et de toute façon, personne ne s'en souvient.
Restaurer la deuxième version fait plus de sens : la qualité technique est vieillissante et on a vu qu'elle avait ses limites dans le cadre d'un mixage en Dolby Surround en 1992 : il n'existe qu'une piste finale mono et l'étendre nécessite d'ajouter de la reverb (comme sur le CD commercialisé à l'époque). La solution technique idéale est de réenregistrer tout ce qui peut l'être.
De plus, un problème juridique sans précédent est intervenu entre temps : l'interprète principale Lucie Dolène a réclamé en justice sa part des bénéfices lors des ventes de la cassette VHS en France. Dès lors, tous ses rôles dans des productions Disney sont scrupuleusement réenregistrés, quitte à ne changer que quelques minutes d'un métrage (Le livre de la jungle, La belle et la bête, ...). Problème : dans le cas de Blanche Neige, elle tient le rôle principal et ne remplacer que sa partie, en dehors d'être techniquement hasardeux, ne fait aucun sens.
Il est décidé d'enregistrer une nouvelle version française. Mais, à l'inverse de la sortie de 1962, on passe complètement sous silence les avantages de cette version, à savoir un son forcément plus clair et intelligible. Le poids des décennies de spectateurs qui ont grandi depuis 40 ans avec la version précédente a décidé non seulement de l'aspect marketing de cette sortie (on ne mentionne que rarement le changement), mais aussi de l'aspect artistique (le mot d'ordre, tel qu'exprimé dans la presse, est de coller le plus possible à la deuxième version française pour gommer le ressenti de la différence).
L'équipe
Pourtant, outre la modernité, cette version n'est pas sans charme, loin s'en faut. Elle est dirigée par deux maîtres en la matière, Barbara Tissier pour la comédie, et Georges Costa pour le chant. La première est l’inoubliable voix de Princesse Sarah, de Cameron Diaz, et de tant d'autres. Le second, en compagnie de son frère, a révolutionné la musique dans la variété et à la télévision depuis les années 1970. C'est eux que l'on entend dans une multitude de génériques qu'ils ont composé et interprété (comme la version de Maude, Maguy,...). Et la fille de Michel, Karine, chante pour Disney régulièrement. D'ailleurs, elle est l'une des deux finalistes pour le rôle de Blanche Neige. Pour en savoir plus, lire l'interview de Rémi Carémel sur son site Dans l'ombre des studios.
Malgré cette évidente volonté de copier l'effort précédent, cette version garde tout de même sa propre identité. Contrainte et forcée, tout d'abord, puisqu'on ne peut légalement reprendre qu'un certain pourcentage de la traduction précédente lorsqu'on procède à un redoublage. Les paroles des chansons, en grande majorité, entre dans ce quota. Le reste du dialogue est dès lors retraduit.
L'interprétation est, qu'on le veuille ou non, subtilement différente. Si elle n'est pas aussi juvénile que celle de Christiane Tourneur, la voix de Valérie Siclay s'approche tout de même plus de la jeune fille que de la figure presque maternelle véhiculée par le timbre de Lucie Dolène.
Globalement, il faut reconnaître que, malgré les embûches de l'exercice (moderniser une bande son vieille de plus de 60 ans tout en préservant les caractéristiques d'époque), il s'agit là d'un très beau travail.
Détail touchant : parmi les choristes de la troisième version française, on trouve Olivier Constantin, le fils de Lucie Dolène, la Blanche Neige de la deuxième version.
En 2009, alors que le film sort en Blu-ray avec une nouvelle restauration, le studio décide de n'utiliser que les versions anglaises originales du titre principal et des différents inserts. Une décision qui a été maintenue jusqu'à aujourd'hui malgré le fait que de nouvelles restaurations ont été effectuées depuis. Cela signifie que l'acteur Philippe Catoire a dû enregistrer une narration à entendre sur la musique de la scène du livre et de la scène des "saisons".