Réunion de scénarisation du 26/09/1936 : Séquences 1B, 2A, 2B, 7A

Séquence 1-B (Reine et miroir)

Walt : Commencez par un gros plan sur les mains de la Reine, aux longs doigts effilés, tournant la clé dans l’énorme serrure.
Dave : Lorsque la porte s’ouvre, je la vois franchir le seuil.
Walt : Je la vois d’abord devant les portes verrouillées, puis s’éloignant d’un mouvement ample et majestueux. La scène devrait être obscure, avec peut-être une fenêtre plus loin, de sorte qu’elle marche à contre-jour. L’avant-plan demeure dans les ténèbres ; elle traverse une lueur, retombe dans l’ombre, puis se profile dans la clarté suivante.
Dave : Ne vaudrait-il pas mieux une lourde barre de fer ? Ce serait plus expressif, l’action se comprendrait davantage.
Walt : Ce pourrait être un grand verrou.
Joe : (Il) propose une galerie à miroirs.
Walt : J’ai toujours pensé qu’il serait préférable de n’avoir qu’un seul miroir, au fond du couloir – avec de riches tentures, des colonnades, des arcs. Point de sièges, point d’ornements superflus – seulement les draperies et le miroir, un décor semblable à celui qu’avait Fairbanks dans Robin des bois avec des tentures descendant de très haut.
Dave : Aimes-tu l’idée de la serrure, Bill ?
Bill : Oui, mais je ne vois pas bien comment on pourrait y entrer ou en sortir.
Walt : Imaginez ces portes massives, avec des serrures ouvragées. Les mains paraissent, et lorsque l’on élargit le champ, c’est la Reine qui descend le couloir. La musique doit suggérer la dissimulation. Elle arrive au bout, devant le rideau. Elle est altière, et sa marche est empreinte de majesté. Elle lève les bras, et l’on entend le gong. (Il faudrait enregistrer le gong tout au fond du plateau sonore – très loin – afin de donner un effet d’écho.) Les rideaux s’ouvrent, et l’on distingue son reflet, avec une lueur verdâtre ou quelque chose d’approchant, mais c’est bien son reflet. Alors elle dit : SEULE – PERSONNE ALENTOUR – ESCLAVE DU MIROIR MAGIQUE – APPARAIS ! Puis survient le miroitement, et voici le visage – le masque.
Dave : Il répond : J’ATTENDS TES ORDRES.
Walt : Je crois que, chaque fois que l’occasion se présente, nous devrions introduire un peu de rime et de cadence dans les dialogues. Il y a ici une excellente occasion, avec la Reine et le miroir.
Joe : Que penseriez-vous de la lumière passant à travers les manches de sa cape lorsqu’elle lève les bras ? (Dave et Walt approuvent.)
Walt : J’ai le sentiment qu’elle vient chaque jour au miroir et que le même rituel se répète. Le miroir devrait commencer par : Ô REINE, TU ES LA PLUS BELLE DE TOUTES, mais il ne le fait pas ; on sent qu’un changement survient. Le début demeure rituel : il faut répéter la formule pour que le miroir apparaisse. Il donne une réponse. Puis elle poursuit avec ses questions coutumières – et vient alors l’inattendu. Certaines répliques de Blanche Neige sont restées dans les mémoires – « Cheveux noirs comme l’ébène, lèvres rouges comme la rose… » – Pourrait-on les placer ici, que le miroir décrive Blanche Neige ? Cela irriterait la Reine, puisqu’il ne l’aurait pas déclaré d’emblée. – Par exemple, il commence à la décrire, et la Reine exige son nom.
Bill : Je pense que cela a du prix, car c’est dans le vieux conte.
Dorothy : Peut-être pourrait-il répéter la description, et elle s’écrierait : BLANCHE NEIGE ?
Walt : On pourrait donner plus de relief et le faire dire : LA PRINCESSE, et elle : OUI, OUI – (continue), puis lui : BLANCHE NEIGE. Elle éclaterait de rire, comme pour signifier que Blanche Neige ne mérite pas qu’on s’en préoccupe.


J’aimerais montrer que la Reine est une menace plus grande que ce que vous faites, afin que, lorsque l’on passe au Prince dans le jardin, on sente qu’il va y avoir du danger. J’essaierais de tout bâtir dans mon action ici et de ne pas trop dépendre des intertitres.


Dave : Tel que tu le dis, Bill, le nom serait révélé assez vite, puis le mépris grandirait jusqu’au moment où Blanche Neige et le Prince se trouvent là, dans le jardin. Ensuite viendrait le rire et la chute du rideau.
Bill : Le point que Walt jugeait nécessaire de faire ressortir était, premièrement, la moquerie de la Reine à l’idée que Blanche Neige puisse être plus belle qu’elle ; deuxièmement, l’explication du fait que cela n’ait pas été révélé plus tôt.
Dave : Je ne vois pas qu’il soit nécessaire d’expliquer pourquoi cela n’a pas été révélé avant. C’est hors de propos.
Walt : « Reine, vous êtes belle, c’est vrai — mais il en est une plus belle encore. » « Plus belle que moi ? Impossible ! Révèle son nom ! » « La Princesse, Blanche Neige. » « Blanche Neige ? Cette enfant en haillons — cette souillon mal fagotée — Miroir, tu mens ! »
Dave : Vient alors la question de savoir pourquoi le nom n’a pas été révélé auparavant, et la réponse qu’il ne voulait pas qu’elle subisse le sort des autres rivales…
Dorothy : Je ne crois pas que même la Reine s’en soucierait — encore moins quelqu’un d’autre. Ce qui l’intéresserait, c’est ce qu’elle va faire.
Dave : On dirait que cela n’aboutit à rien.
J’aime ces répliques : « Votre beauté est celle de la nuit — la sienne est celle du soleil. » Elle dit : « Qui ? Qui ? » et il continue sa tirade — il ne sort pas de ce ton poétique en la récitant, mais elle l’interrompt et exige de savoir.
Morey : C’est avant qu’il ne dise Blanche Neige, n’est-ce pas ?
Walt : Oui. Il faudrait que quelque chose ressorte dans son dialogue, qui montre qu’elle a maintenu cette enfant en esclavage — que Blanche Neige ne pouvait pas être plus belle.
Bill : Le Miroir peut dire qu’en dépit de tout ce que la Reine a fait pour soustraire Blanche Neige au monde et pour détruire sa beauté, elle devient chaque jour plus belle. Ensuite, vous aimeriez revenir à : « TU MENS — CE N’EST PAS VRAI. »
Walt : Oui — le Miroir ne ment pas si l’on n’introduit pas de référence au fait qu’il l’ait protégée.
Bill : Après qu’elle a dit ce qu’elle pense de Blanche Neige, le Miroir lui répond qu’en dépit de tout ce qu’elle a fait, Blanche Neige reste belle. Puis il poursuit en disant que le Prince est venu demander sa main.


Morey : Avez-vous pensé à faire dire à la Reine qu’elle se débarrassera d’elle ?
Bill : Nous lui avions fait dire, à un moment : « Tu mens — je sais que cela ne se peut, mais si tel est le cas, nul ne doit jamais le savoir ! » Puis il dit qu’il est trop tard, que le Prince est venu.
Walt : Sa réaction à ce qu’il dit, c’est la morsure de la jalousie. J’aime que cela se termine par le rire, pour faire écho au rire de la seconde scène du Miroir.


Walt et Dave : Comme utiliser la prédiction de la mort de la Reine par le Miroir — « La malédiction des sept tombera sur ta tête. »


Walt : Voudriez-vous que le Miroir soit toujours en mouvement ?
Joe : J’aimerais un miroitement.
Walt : Si vous voulez, on pourrait refléter nos cellulos dans un miroir puis travailler le miroir pour obtenir une ondulation.
Dave : Le contour de la figure elle-même, ou l’arrière-plan ?
Walt : Le tout, la figure et le reste — rien ne serait jamais fixe.
Joe : Je préférerais une sorte de brume agissant sur le visage tout du long.
Walt : Vous pouvez peindre l’image sur un cellulo. Puis la réfléchir dans une boîte métallique et filmer la boîte. La déplacer de haut en bas. Cela garderait le visage en miroitement constant.
Joe : Mon impression était qu’on perdait le Miroir dans une certaine mesure quand on entrait dans le masque.
Walt : Cela éviterait que le dessin paraisse trop dur et lui donnerait un effet étrange. (Il suggère de voir le test en couleur des reflets sur l’eau — actuellement entre les mains Armstrong.) Si cet objet projette une certaine lumière, lorsqu’on coupe sur la Reine, obtenir le même type de lumière sur elle. Cela empêcherait les dessins animés d’être trop rigides.
Joe : Autre chose — quand le masque s’échauffe davantage dans la discussion, la lumière en dessous devient plus intense. Cela fonctionnerait aussi dans la séquence suivante.


Bill : Ce qu’il vaudrait mieux faire, c’est régler d’abord l’action, puis voir si l’on peut adapter le dialogue pour qu’il suggère l’action de plus près.
Walt : Je ne crois pas que ce soit si important. C’est seulement une bonne façon magique d’entrer en matière. L’important, c’est la montée du dialogue entre la Reine et le Miroir, jusqu’au point culminant.
Morey : L’effet dramatique de ces dernières répliques, c’est que le Prince est dans le jardin. Je pense que vous devriez essayer de tourner autour de cette idée de sorte que sa marche vers la fenêtre vienne plus directement après cela.


Séquence 2A

Walt : Pendant que le Prince chante sa sérénade à Blanche Neige, on pourrait couper et monter jusqu’à la Reine à la fenêtre. Les volets ne sont pas ouverts en grand, mais on coupe sur le haut et elle regarde à travers des fenêtres fermées. À ce moment, on peut montrer sa colère en la faisant tirer les rideaux — refermant ce qu’elle a vu. Puis on continue et on termine avec Blanche Neige. Ensuite, retour au trône, et la Reine donne ses ordres.
Dave : J’aime ça — une coupe sur elle pendant la sérénade. On ne veut pas un grand laps de temps. Cela peut arriver pendant que la sérénade se poursuit.
Bill : Ça me plaît bien aussi. Pour expliquer l’autre possibilité : après qu’ils ont terminé leur chanson et qu’on a presque oublié la Reine, tu coupes ici vers cette fenêtre en plan large et tu vois la Reine debout là, telle une chauve-souris avec la lumière qui passe au travers. Travelling avant sur elle et fondu de sortie, et tu as la menace suggérée. Après tout ce qu’ils se sont dit, voilà la réponse : la Reine se dresse en travers de leur chemin. Le symbole pourrait être très efficace.
Walt : Je pense que tu pourrais accélérer toute la scène. J’aime qu’elle appelle le chasseur pendant qu’ils sont encore en train de chanter — pas de laps de temps.
Bill : Il est tout aussi bien de la montrer observant la scène, fermant les rideaux. Finir la chanson et passer ensuite à ses ordres au chasseur.
Walt : Il faudrait que dans la chanson on sente que le Prince a toujours su qu’elle était une princesse — en dépit de ses haillons. Elle lui dit de partir — que la Reine pourrait l’entendre — qu’elle craint pour sa vie — mais lui s’en moque. Coupe sur la Reine, qui les aperçoit et ferme le rideau. Cela pourrait se produire pendant le refrain. Coupe au milieu de la chanson puis retour pour qu’il la termine. Revenons ensuite au chasseur s’inclinant et disant : « Majesté… » — Tu passes à cette scène depuis un plan au-dessus du Prince — là où Blanche Neige embrasse le petit oiseau qui porte ce baiser au Prince, ou quelque chose dans ce genre. Il faut que nous le rendions très romantique, mais sans tomber dans le ridicule. Montrer Blanche Neige avec ses seaux et ses balais. Montrer des cygnes et des oiseaux dans le jardin. Tous ces éléments se combineraient pendant qu’il chante la chanson d’amour.

Séquence 2-B

Walt : Il faudrait prévoir une réplique disant qu’on habille Blanche Neige de ses plus beaux atours, afin que le public ne se demande pas pourquoi elle n’est plus en haillons par la suite.
Dave : Je pensais que le mot fête réglerait cela.
Walt : Quand elle tend le coffret, tamiser l’éclairage sur elle et amener le coffret dans la lumière.
Joe : Je vois seulement les yeux et la partie estompée du visage, puis le coffret entrant dans la lumière.
Walt : La réplique disant qu’elle est vêtue de sa plus jolie robe pourrait venir après : « Demain, emmène Blanche Neige à la fête. » Obtenir un bel effet musical lorsque la boîte apparaît. La boîte monte après « Ramène son cœur là-dedans » — la boîte s’élève et s’efface ; puis fondu enchaîné vers la clairière sylvestre avec la musique que le Prince a chantée.
Dave : Comment vois-tu l’ouverture de la 2B, Bill ?
Bill : À présent ce serait une coupe directe. Un plan d’à peu près cette longueur (il indique un croquis) – puis travelling avant vers la Reine elle-même, et elle parle.
Dave : Ouvrir en montrant le chasseur agenouillé… Je me demande si l’on ne pourrait pas ouvrir sur un gros plan d’elle, puis faire un travelling arrière au moment où elle parle.
Bill : On peut faire ça – oui.
Joe : Inclure aussi une vue de dos de lui pendant qu’elle parle.
Walt : À un moment, nous avions pensé fondre en sortie sur le Prince et Blanche Neige – fondu en entrée sur ceci, les portes s’ouvrent. Le chasseur entre auprès de la Reine sur son trône – s’incline – et elle dit : « Ce Prince qui vient dans le jardin, etc. »
Bill : Nous avons un plan de coupe là, à cause de sa longue tirade – un plan sur sa réaction.
Walt : On pourrait l’avoir assise sur le trône et, pendant qu’elle parle, avancer sur elle dans l’obscurité.
Joe : Aimez-vous l’idée qu’elle se lève au moment où elle lui impose le couteau ?
Walt : Oui – c’est aussi une belle occasion musicale.
Bill : Je pense qu’un bon moment pour cela est sur : « Elle ne doit jamais revenir. »
Walt : Vous ne croyez pas qu’il y aurait deux temps forts là, avec le couteau et la boîte ? Ce serait mieux sans le couteau. Mieux vaudrait qu’elle dise : « Elle ne doit jamais revenir » et que ses yeux s’écarquillent avec : « Mais, Majesté— » et qu’elle poursuive : « Silence – obéis à mon ordre » puis qu’elle fasse apparaître la boîte.

Joe : Vous voyez un couteau à la ceinture du chasseur – il aurait son propre couteau et elle n’aurait pas à lui en donner un.

Walt : Sur « La clairière ombragée sera un cadre approprié, etc. » soyez en gros plan dans l’obscurité sur le visage pour « Elle ne doit jamais revenir » – que les yeux étincellent.
Derrière le trône, il pourrait y avoir deux lumières de sorte qu’il soit dans l’ombre – la lumière jaillit vers l’avant comme lors d’un interrogatoire serré.

Joe : Que diriez-vous du trône placé en retrait dans une alcôve ?

Walt : Éclairer le chasseur en trois-quarts latéral. Prenez un grand gaillard, bien massif, avec de grandes chaussures.

Dave : Ouvrir directement sur elle et faire un travelling arrière pour le dévoiler pendant la seconde partie de son dialogue, au lieu de le montrer avec elle dès le début.

Walt : Ce serait sans doute mieux de commencer par un plan large. Ce serait plus efficace si, en avançant, on avançait sur elle, car il faut d’abord montrer ce trône. Puis, monter sur elle pour la réplique décisive : Blanche Neige ne doit jamais revenir.

Dave : Vous voyez une porte qui s’ouvre et le chasseur qui passe ?

Walt : Quand on termine la scène du jardin et que l’on fond en sortie, fondu en entrée sur celle-ci.

Dave : Voilà pourquoi je préfère un gros plan d’abord. Travelling arrière et avant sur elle. Je n’aimerais pas voir le chasseur entrer. Le plan semi-large convient, puis on resserre.
Montrez-la davantage, dominant la scène. Un angle de caméra en plongée. (Décision prise d’ouvrir sur le plan large.)

Walt : Montrez-la davantage, en la regardant de haut. Plan large.
(Décision d'ouvrir sur le plan large.)


Séquence 7A

Walt : Préparez un costume complet pour cette vieille sorcière — il doit être lourd, tombant, et noir. Son costume et tout le reste devraient changer.

Joe : La cape pendue à ses bras se fond dans le costume de la sorcière.

Walt : Le Miroir la tenterait-il en lui évoquant ce à quoi elle ressemblerait ? Et finalement il ôte son masque.
— J’aime l’idée de la prédiction disant que si la Reine fait du mal à Blanche Neige, un éclair la frappera du ciel.
Elle dit qu’elle détruira Blanche Neige elle-même, et le Miroir répond : « Tu ne peux lui faire de mal — il est écrit dans les astres que si tu tentes quoi que ce soit, un éclair te frappera du ciel. »
Si l’on souligne constamment son dialogue par l’éclairage du Miroir, ce sera très efficace. J’aime l’idée d’intensifier la lumière sur lui quand il se met en colère. Ne penses-tu pas qu’elle devrait dire : SILENCE, ESCLAVE — ou je ferai ceci ou cela ? Élever la voix et faire monter la tension.
Elle devrait dire quelque chose au sujet de briser quelque chose — son visage narquois. Cela indique ce qu’elle va faire… avec la boîte.
Je pense que cela devrait aller en crescendo, jusqu’à un certain tempo de cris lancés l’un contre l’autre.
Comment comptez-vous commencer cette séquence ?

Bill : En fondant la fin de la séquence 2B sur le plan de la boîte, puis en fondant en entrée sur ce verrou (effet de crâne) et en faisant un travelling arrière, révélant la Reine dans presque la même attitude, un sourire aux lèvres — triomphante — face au Miroir.

Walt : L’aspect de ce petit coffret pourrait être un poignard fiché dans un cœur. Quand vous fondez en entrée, vous voyez les mains qui l’enlèvent et le verrou s’ouvre, puis retour à la Reine qui le regarde. Elle rit. Un petit jeu de scène pour montrer qu’elle s’en réjouit. Elle l’apporte au Miroir et ordonne à l’Esclave d’apparaître — et dit : « Maintenant, dis-moi… » etc.

Bill : Doit-il apparaître encore une fois ? Nous avions eu l’idée qu’elle se tenait là, levait les yeux et disait : « À présent, qui est la plus belle… »

Walt : Dans la séquence précédente, vous fondez sur le savon embroché par la cuillère. Vous fondez là-dessus et fondez en entrée sur la Reine recevant le cœur. C’est une bonne continuité.

Joe : Je pense que le Miroir devrait déjà être là. C’est mieux que de recommencer tout ce manège.

Dave : Oui, il serait déjà en place.