Le journal de Mickey voit le jour le 21 octobre 1934 sous la direction de Paul Winkler. Innovant avec son format de 28 x 42 cm et son contenu, il révolutionne le marché des illustrés pour jeunes en France. La publication bénéficie d’un accord avec Walt Disney et King Feature Syndicate, et s’appuie sur l’agence Opera Mundi. Avant cela, les comics américains étaient rares en France.
Le journal propose des histoires américaines originales :
- Page 1 : Silly Symphonies et Les aventures de Mickey (Walt Disney).
- Pages intérieures : œuvres de C.D. Russell, Hoben, et dès le n°25, les Katzenjammer Kids (Pim Pam Poum).
- Page 8 : Little Annie Rooney (La petite Annie).
Les pages en noir et blanc sont dédiées à des récits, jeux et devinettes.
Développements jusqu’à la guerre (1936-1940) :
Avec la création du journal Robinson en 1936, certaines séries, comme Jim la Jungle, migrent vers ce dernier. Néanmoins, Le journal de Mickey connaît une période stable malgré des ajustements : apparition des Trois petits cochons , numéros spéciaux à 16 pages pour Noël ou Pâques, et arrivée de nouveaux personnages tels que Cora et Marc Luron . La publication reste intacte jusqu’en juin 1940, malgré le début de la guerre.
Période de guerre (1940-1942) :
Après une pause de quelques mois liée à l’occupation, le journal renaît en septembre 1940 dans la zone libre, avec une version en noir et blanc. Certaines séries disparaissent (Jim la Jungle), mais de nouvelles, comme Prince Valiant, font leur apparition. En 1942, le format est réduit en raison des restrictions, et le journal s’interrompt complètement en 1944.
Renaissance (1952 et après) :
En 1952, Le journal de Mickey renaît sous une nouvelle formule humoristique, édité par Edi-Monde. Avec un format réduit (24 x 31 cm) et 16 pages dont 8 en couleur, il intègre des séries comme La Petite Annie, Donald, et des récits de Mickey. Cette nouvelle série assure la pérennité du journal, encore publié aujourd'hui.
Blanche Neige dans le journal de Mickey
Le journal de Mickey a été un relais efficace des différentes sorties de Blanche Neige sur les écrans, notamment en publiant des adaptations en bande-dessinée dans ses pages, et ce depuis 1938.
Évidemment, le magazine n'ayant pas été publié entre 1945 et 1951, la réédition générale du film en France en 1951 n'a pu être exploitée qu'en Belgique, où Mickey Magazine inspiré Le journal de Mickey en France.
La bande dessinée de 1938
Par Hank Porter (du 8 mai 1938 au 18 septembre 1938)
Le 8 mai 1938, la première des 22 bandes est publiée, accompagnée de ce texte signé « Onc' Léon ».
Je crois que la nouvelle petite histoire dessinée, Blanche Neige, qui commence aujourd'hui dans le Journal de Mickey, vous plaira.
C'est le chef-d'œuvre du génial Walt Disney, l'immortel créateur de Mickey, de Donald, et de tant de personnages si vivants.
Blanche Neige, qui doit être projetée sur les écrans parisiens à l'heure où paraîtront ces lignes, est un dessin animé dont je voudrais vous dire quelques mots.
Je ne veux pas vous raconter les péripéties de ce charmant petit conte de Grimm, à qui Walt Disney a inculqué la vie, car ce serait gâter votre plaisir, mais quelques détails relatifs au film prodigieux réalisé par Disney vous intéresseront je crois.
Sachez d'abord que pour le mener à bien, il a fallu employer plus de 600 personnes qui ont travaillé trois ans, de 1934 à 1937, sans interruption.
Parmi eux, il y avait huit animateurs qui ne faisaient que chercher des "gags" amusants ; 21 dessinateurs en chef qui avaient sous leurs ordres 130 dessinatrices chargées de reproduire un à un, sur des bandes de celluloïd, les 275.000 dessins qui constituent le film.
Pour la première fois au monde, on a osé créer un dessin animé dont la projection dure une heure et demie et dont la bande mesure 2.500 mètres. Et non seulement ces 275.000 dessins sont tous en couleurs, mais grâce à des "travelings" ou déplacements des arrière-plans, horizontalement et verticalement, l'auteur est arrivé à créer une extraordinaire impression de relief.
Walt Disney avait prévu que ce dessin animé reviendrait à 250.000 dollars ; mais il a fallu recommencer, perfectionner tant de fois, que finalement la dépense totale a atteint 1.420.000 dollars, soit plus de 40 millions de francs au cours actuel du change !
Je vous laisse le soin de calculer le nombre de bandes positives que l'auteur de ce film extraordinaire devra vendre dans le monde entier avant de rentrer dans d'aussi fabuleux débours. Les gens du métier avaient qualifié cette audace de folie. Walt Disney a osé !
Vous comprenez à présent, mes chers neveux et nièces, pourquoi le Journal de Mickey se devait à lui-même, et devait à tous vous, de s'assurer les droits de publication d'une série aussi remarquable et que l'on peut, sans crainte de démenti, dire unique au monde.
Votre vieil Onc' Léon.
La bande dessinée de 1962
par Hank Porter (du 9 décembre 1962 au 24 mars 1963)
Le 2 décembre 1962, dans le numéro 549 du magazine, un petit encart annonce la publication de la même bande dessinée dans le numéro suivant, le 9 décembre au n°550 et la publication se poursuit pendant 15 semaines. Il s'agit cette fois d'une nouvelle traduction.
La couverture est vraisemblablement dessinée par René Guillaume, le dessinateur attitré du magazine à l'époque.
Voyage dans la forêt enchantée
par artiste inconnu (4 novembre 1973)
Le 4 novembre 1973, une bande dessinée complète de Mickey est publiée dans le journal de Mickey : Voyage dans la forêt enchantée.
La Reine y découvre, grâce à son miroir magique, que les nains possèdent le plus gros diamant du monde. Pour l'obtenir, elle se transforme en sorcière, fabrique sept pommes empoisonnées et les vend à Mickey, qui se repose dans la chaumière des sept nains et est chargé de leur préparer le déjeuner. Lorsqu'il découvre son erreur, il est trop tard. Mickey part à la recherche du Prince, qui embrasse chaque nain sans succès.
Pendant ce temps, la Reine a placé le diamant dans une couronne si lourde qu'elle tombe de son balcon. Bambi prévient Mickey, et lorsqu'il atteint la Reine allongée dans l'herbe, Madame Mim apparaît et guérit la Reine avec une potion. Mais elle a perdu la mémoire et Madame Mim lui fait croire qu'elle est Viviane, la bonne fée de Brocéliande. Mickey montre alors à Madame Mim que les baisers de Blanche Neige et du Prince sont impuissants à les réveiller, ce à quoi Madame Mim répond qu'il suffit d'une gifle.
La bande dessinée de 1973
par Artiste inconnu (du 25 novembre 1973 au 16 décembre 1973)
Le 11 novembre 1973, une annonce prévient les lecteurs qu'à l'occasion du 50e anniversaire des studios, et alors que le film revient dans les salles françaises, le Journal de Mickey publiera l'histoire de Blanche Neige et les sept nains.
La couverture du n°1119 du 25 novembre 1973 est vraisemblablement dessinée par René Guillaume, le dessinateur attitré du magazine à l'époque. Une nouvelle bande dessinée débute sur 4 doubles pages cette semaine-là. Dans ce numéro, une affiche centrale avec les nains montrant leurs mains à Blanche Neige.
Le billet de l'onc' Léon de cette semaine-là se lit comme suit :
IL ÉTAIT UNE FOIS… une très belle princesse.
Elle s’appelait Blanche Neige. Ainsi commence l’histoire, ou plutôt, le conte « Blanche Neige et les Sept Nains » imaginé jadis par les Frères Grimm. Grâce au célèbre dessin animé de Walt Disney, Blanche Neige et les Sept Nains allaient, en 1937, devenir « vivants ».
Trente-six ans plus tard, et vous le remarquerez dans ce numéro où débutent leurs aventures, Blanche Neige et les sept nains n’ont pris ni une ride ni un cheveu blanc…
Comme les Fables de la Fontaine ou les vers de Ronsard, Blanche Neige ne peut vieillir car, en vers, en image ou en musique la poésie est éternelle. Il s’agit bien de poésie, de rêve : on a peur avec Blanche Neige, on frémit devant la sorcière, on rit avec Simplet, en un mot on participe au rêve, on le vit.
Nous avons beau faire partie d’un monde où « on n’a le temps de rien » nous aimons partir, partir loin, nous évader ailleurs et de quel plus bel ailleurs pouvons-nous rêver si ce n’est en nous plongeant dans l’univers merveilleux de Blanche Neige et de ses petits compagnons ?
Rêver, c’est plus qu’une faculté, c’est une nécessité. Des chercheurs physiologistes ont prouvé que si l’on empêche un homme de rêver en dormant il risque d’en mourir. Les poètes, eux, ont cette précieuse possibilité de rêver même quand ils ne dorment pas et d’inventer, selon leur inspiration, un monde magique dans lequel ils nous entraînent à leur suite.
Notre Walt était un poète à l’état pur et il ne faut pas chercher ailleurs la raison pour laquelle ses personnages sont devenus célèbres dans le monde entier.
En plus de la bande dessinée, le numéro 1120 du 2 décembre 1973 contenait une publicité pour le fromage La vache qui rit, et une autre pour l'album d'autocollants Agéducatif, reflétant la stratégie de marketing derrière la sortie du film en salle.
Outre une autre publicité pour le fromage Vache qui rit, ce numéro 1121 du 9 décembre 1973 contient la troisième partie de la bande dessinée Blanche Neige où les nains décident de garder Blanche Neige avec eux, et où la Reine se transforme en vieille sorcière.
Avec la quatrième et dernière partie de la bande dessinée Blanche Neige publiée dans le numéro du 16 décembre 1973 du Journal de Mickey, trois publicités intéressantes sont incluses : une fois de plus, une pour Fromage La vache qui rit, une pour la bande dessinée sous forme de livre afin que les jeunes lecteurs puissent posséder ce qu'ils viennent de lire dans un format plus luxueux, et enfin une pour le livre La fabuleuse histoire de Mickey, un livre grand format qui comprend 15 bandes dessinées complètes de Mickey et l'histoire du personnage.
La publicité du fromage sera publiée dans les deux numéros suivants du magazine, et le numéro du 30 décembre 1973 (n°1124) comporte même une annonce pour les disques Le petit ménestrel.
La bande dessinée de 1983
par Artiste inconnu (du 28 novembre 1983 au 18 décembre 1983)
Le 21 novembre 1983, une annonce prévient les lecteurs qu'à l'occasion du retour du film dans les salles françaises, le Journal de Mickey publiera l'histoire de Blanche Neige et les sept nains.
Cette fois, les couvertures des quatre prochains numéros sont consacrées à Blanche Neige. Les chefs illustrateurs sont alors Patrice Croci, Victor Lagoutte, Marie Dalla-Pozza et Éric Bévilacqua. Le dessin de mise en page de la première couverture a été vendu sur Drouot.com en 2024.
Le billet de l'onc' Léon est :
(...) Mais, le Journal vous réserve de nombreuses autres surprises dans les prochaines semaines et tout au long de l’année 1984. Pour commencer, votre journal vous offrira très très bientôt un poster double face de Blanche Neige et, pendant trois semaines, des autocollants qui vous permettront de le compléter. Puis, un autre poster surprise suivra de très près, et, quelques semaines plus tard… mais chut, c’est un secret !
Enfin, foi d’Onc’Léon, je vous promets des numéros super et je vous conseille vivement d’être plus que jamais fidèles au Journal de Mickey, qui est votre journal.
En attendant, je vous laisse en compagnie de Mickey et ses copains, et de Blanche Neige, dont vous pourrez suivre les aventures à partir de cette semaine.
Le deuxième épisode de la bande dessinée, publié le 4 décembre 1983 dans le n° 1640. En page 29, on trouve une publicité pour le prochain numéro qui contient un poster recto-verso et douze premiers autocollants pour compléter l'image.
Il y a également une publicité pour une vidéocassette du florilège d'extraits Quand les chiens sont des stars chez Disney. Plus important encore, à la page 45 se trouve ce qui semble être une liste complète de tous les cinémas en France où le film est projeté à partir du 30 novembre 1983.
À la page 48, on trouve une publicité pour les disques Adès de Blanche Neige et les sept nains et Le Retour du Jedi. Ils sont :
- Blanche Neige et les sept nains par Bernard Giraudeau
- Blanche Neige et les sept nains par Marie-Christine Barrault
- Blanche Neige et les sept nains par François Périer
- Blanche Neige et les sept nains (Bande originale)
- Chansons chantées par Marie Myriam
- Marie Myriam chante Blanche Neige
- Les 7 nains chantent
- Marie Myriam chante Blanche Neige (33 tours)
Le billet de l'onc' Léon de cette semaine-là se lit comme suit :
À partir de cette semaine, sur de très nombreux écrans de France, vous pourrez voir et revoir Blanche Neige et les sept nains de Walt Disney.
Blanche Neige fut le premier grand dessin animé de Walt Disney, et aussi, on peut le dire, le premier chef-d'œuvre d'une liste impressionnante.
Tout commença en 1931, il y aura bientôt 53 ans. Cette année-là, Walt et son équipe lurent le conte des deux frères Grimm. On émit des idées, on imagina un scénario. Trois ans plus tard, en 1934, il y a tout juste 50 ans, le film démarra. Il fallut trois ans à une nombreuse équipe d'animateurs pour réaliser le film que vous verrez ou reverrez dans les prochains jours.
Mais qui pourrait penser en le voyant que ce film a cinquante ans ? Personne ! Pas une ride, rien !
Mais, si cinquante ans après, Blanche Neige continue de faire rêver, rire et pleurer, c'est grâce au talent et au génie de Monsieur Disney, un homme qui, dans sa vie et dans ses œuvres, a toujours été de l'avant.
Walt Disney disparu, son esprit continue de régner dans les studios où chacun essaie uniquement de faire ce que Walt aurait fait !
Comme promis, le numéro 1641 du Journal de Mickey, paru le 11 décembre 1983 contient, non seulement le troisième épisode de la bande dessinée de Blanche Neige, mais aussi un grand poster recto-verso. Il fallait collecter 36 autocollants pour compléter l'image au verso, dont 12 étaient inclus dans le magazine. Le recto était une reproduction de l'affiche cinéma de la réédition du film en cours à l'époque.
Onc' Léon a déclaré ce qui suit :
Vous ne pouvez pas imaginer comme je suis heureux de vous offrir le numéro de cette semaine.
Pour plusieurs raisons : Il s’agit, vous l’avez vu, d’un numéro comportant en cadeau un poster géant de Blanche Neige et les 7 Nains.
Je ne sais si vous êtes comme moi, mais j’éprouve plus de plaisir à offrir qu’à recevoir et vous comprendrez ma joie de cette semaine.
Autre raison : Peut-être la plus importante. Un cadeau, c’est généralement offert pour fêter quelqu’un, mais aussi pour le remercier. Et ce poster est notre façon, au Journal de Mickey, de vous remercier de votre fidélité. C’est peu de chose — bien que de nombreux cadeaux vont prochainement émailler le Journal de Mickey— mais comme on dit, c’est de bon cœur…
Le dernier épisode de la bande dessinée de Blanche Neige est proposé dans le n°1642 du Journal de Mickey du 18 décembre 1983, avec le chalet des sept nains que l'on peut construire aux pages 15 à 17 du magazine.
En page 20, on trouve une autre publicité pour les mêmes disques Adès que précédemment, mais avec une reproduction de celui qui contient l'histoire racontée par Bernard Giraudeau, enregistrée cette année-là.
Il y a également une annonce pour la prochaine adaptation en bande dessinée du film Le noël de Mickey, qui est sorti cette année-là dans le même programme que Blanche Neige.
12 autocollants supplémentaires sont également inclus dans le magazine pour l'affiche du numéro précédent. Les 12 derniers autocollants restants se trouvaient dans le numéro 1643 de Noël du magazine.
Pommes, pommes, pommes, pommes, pommes
par Artiste inconnu (8 janvier 1984)
Le 21 novembre 1984, dans la rubrique « Allo Castors Juniors » qui rassemble des faits divers, la sorcière illustre ce texte :
La Golden Delicious tient toujours en France le dessus du panier… de pommes. Deux pommes produites sur trois sont des Golden et, bien qu’elles ne fassent pas l’unanimité chez les gourmets, sur deux pommes qui sont croquées une est une Golden… En tout cas, ne cherchez pas ! La pomme empoisonnée de la méchante sorcière dans Blanche Neige et les sept nains n’était sûrement pas une Golden Delicious… Sûr !...
Blanche-Neige et les sept nains sont de retour !
par Journaliste inconnu (7 février 1992)
La dernière sortie générale de Blanche Neige a lieu alors que les Jeux olympiques d'hiver de 1992 font la une des journaux. Le Journal de Mickey ne fait pas exception, mais la couverture promet bien sûr « tous les secrets du film ». En fait, un long article illustré et des encarts consacrés au dessin animé précèdent une critique du film par Christian Jauberty dans les pages du magazine.
Blanche Neige et ses sept petits amis reviennent sur nos écrans ! C'est un évènement ! Blanche Neige est restée un personnage moderne et, plus de 50 ans après sa première sortie, le film de Walt Disney a gardé toute sa fraîcheur et sa féerie. La preuve ? Des chansons comme "Hi-ho", "Un jour mon prince viendra" ou "Siffler en travaillant" sont aujourd'hui encore des tubes. Bref, un vrai conte de fées qui va t'enchanter comme il a enchanté tes parents.
Tous les secrets du film
Ce premier dessin animé de long métrage, sorti en 1937 des studios Disney, fut également un événement sur le plan technique. Pendant 4 ans, des dizaines de dessinateurs, coloristes et animateurs réalisèrent un film en inventant des procédés nouveaux pour faire vivre les différents personnages. Certaines de ces techniques révolutionnaires sont encore utilisées de nos jours. Le Journal de Mickey te dit tout sur la fabrication de ce chef-d’œuvre.
Blanche Neige
Jeune et jolie princesse, elle est poursuivie par une cruelle malédiction.
C’est le personnage principal du film. Il a déjà été mis en scène au cinéma, par exemple en 1916, où la comédienne Margaret Clark jouait le rôle de Blanche Neige. C’est en voyant ce film que Walt Disney a eu l’idée d’adapter le célèbre conte des frères Grimm en dessin animé.
Les dessinateurs des studios Disney ont eu des problèmes pour créer leur premier personnages humain (leurs précédentes "œuvres" étaient des animaux ou des créatures imaginaires, faciles à dessiner ou caricaturer, Mickey par exemple !).
Des petits trucs ont été utilisés par les « artistes » Disney, notamment pour donner au visage de Blanche Neige un teint frais et naturel : plutôt que d’utiliser certains des 1.500 coloris mis au point dans les laboratoires des studios, il se servirent des produits de maquillage des femmes de l’équipe !
Une voix d’or
Ne voulant pas être influencé par leur physique, Walt Disney refusa de voir les chanteuses sélectionnées pour être la voix de Blanche Neige. C’est uniquement à l’écoute de son enregistrement qu’il a choisi Adriana Caselotti.
Quelques chiffres
Blanche Neige représente :
- 2.450 mètres de pellicule
- 1.000.000 de dessins,
- 120.000 images, 1.500 couleurs différentes et 4 tonnes de peintures !
- C’est aussi 750 "artistes" (toutes disciplines confondues) et un orchestre de 80 musiciens !
Le Prince Charmant
Comme son nom l’indique, il charme Blanche Neige.
Pourtant, Walt Disney prit rapidement la décision de réduire son rôle à une simple apparition au début du film et à la scène finale où il "réveille" la princesse de son "sommeil éternel". Dans l’histoire écrite par les frères Grimm, le Prince délivrait Blanche Neige en la soulevant dans ses bras, ce qui lui permettait de se débarrasser du morceau de pomme empoisonnée. Walt Disney préféra l’idée du baiser, tout de même plus romantique, ne trouves-tu pas ?
La Reine
Jalouse de la beauté de Blanche Neige, elle veut la supprimer.
La scène où cette femme, belle mais au cœur dur, devient une abominable sorcière édentée a permis aux techniciens de Walt Disney de bien s’amuser tout en travaillant beaucoup !
D’interminables réunions de travail ont précédé la mise au point définitive du nez crochu et des cheveux hirsutes du personnage. Dans une première version du film, il était prévu que la reine-sorcière se débarrasse de Blanche Neige grâce à un peigne ensorcelé, mais Walt Disney préféra l’idée plus originale de la pomme empoisonnée. C’est ainsi qu’o voit la sorcière, penchée sur son chaudron bouillonnant, mijotant joyeusement sa potion maléfique ! Hé, hé, hé !
LES SEPT NAINS
Ils recueillent Blanche Neige et en font leur meilleure amie.
Walt Disney les appelait les "Sept petits joyaux". Il fit des personnages plus importants pour l’action que ne l’avaient prévu les frères Grimm. Pour aider les dessinateurs et les "animateurs" à les réaliser, il fit fabriquer des petites poupées de bois articulées et engagea 3 vrais nains (Erny, Tom and Major George). Il filma ceux-ci dans leur quotidien pour donner aux dessinateurs des modèles.
Chacune de ces petites créatures a une personnalité et un physique particuliers, symbolisés par leur nom : Doc (Prof), Happy (Joyeux), Sneezy (Atchoum), Dopey (Dormeur), Grumpy (Grincheux), Bashful (Timide) et Dopey (Simplet). Ce dernier est le seul des 7 nains à ne pas parler. Il n’est pas muet mais n'éprouve pas le besoin de s'exprimer. Ses mimiques et ses attitudes prouvent son caractère de « jeune chien fidèle un peu foufou ». D'ailleurs, il est capable, comme les toutous, de remuer une oreille sans faire bouger l'autre !
7 NAINS EN OR FIN
La très officielle académie distribuant les Oscars aux États-Unis décida d’offrir à Walt Disney une récompense très spéciale : huit statuettes dorées, une grande et sept petites !
7 NAINS EN UNIFORME
Pendant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux soldats demandèrent aux studios Disney — et acceptèrent de bon cœur — des dessins inspirés des célèbres images des 7 nains et de leurs bateaux sur le nez de leurs avions !
Blanche Neige Mania !
Blanche Neige et les sept nains traversèrent rapidement l’écran pour faire un tabac dans la publicité et la création industrielle. De vraies stars !
UN SUCCÈS COLOSSAL
Le 21 décembre 1937, au Carthay Circle de Los Angeles, Walt Disney présenta Blanche Neige au. Succès immédiat et colossal ! En 3 mois, 20 millions de spectateurs se précipitèrent dans les salles. Traduit en 10 langues, projeté dans 60 pays dont la Chine, Blanche Neige est devenue le dessin animé champion toutes catégories !
À l'époque, le courrier reçu par Disney ne comportait que des "extraordinaire", "merveilleux" ! Une spectatrice écrivit même : "Avant de voir le film, j'étais âgée de 53 ans ; depuis Blanche Neige, je suis jeune de 53 ans !" Aujourd'hui, les lettres manifestent le même enthousiasme !
DES OBJETS PAR CENTAINES
Avant que ce ne soit à la mode, les industriels fabriquèrent dès 1940 des dizaines d’objets représentant la jolie princesse et ses 7 amis : masques, costumes, montres, jeux de cartes, tapis, couvre-lits, brosses à dents, parapluies, poupées… sans parler des nombreux albums de bandes dessinées !
LA COURSE AUX DESSINS ORIGINAUX
Les collectionneurs se sont précipités sur des dessins originaux ou des minuscules petits morceaux de Celluloïd ayant servi à la fabrication de Blanche Neige. Ainsi, en 1986, 50 ans après la sortie du film, un fana s'est offert pour 30.000 dollars (150.000 F), un dessin original représentant la sorcière devant son chaudron.
PUB PUB HOURRA !
Les publicitaires aussi se sont servis des personnages de Walt Disney dans leurs "spots" : on a vu ainsi le célèbre miroir magique vanter les mérites du Coca-Cola lors d'une émission télé en 1950. Quant à Simplet et ses copains, ils ont été le vedettes d'un mini-film mettant en garde les Américains contre des moustiques responsables d'une grave maladie. On les voyait recouvrir leurs petits lits de moustiquaires et fixer un grillage fin aux portes et fenêtres de leur maison. Ce film était recommandé par le sérieux ministère américain de la santé. Étonnant, non ?
Une caméra révolutionnaire
L’appareil, baptisé multiplane, avait déjà été testé pour un précédent dessin animé Le vieux moulin. Il permettait, grâce à un ingénieux système d'éclairage et la superposition de plaques de verre, de donner de la profondeur aux décors dans lesquels évoluaient les personnages. Une technique souvent utilisée depuis par les Studios Disney.
CINÉMA
BLANCHE NEIGE ET LES SEPT NAINS
Reprise du célèbre dessin animé de Walt Disney, réalisé par Perce Pearce, Larry Morey, William Cottrell, Wilfred Jackson, et Ben Sharpsteen.
Durée : 1h23. Sortie le 12 février. Pour tous. ♥♥♥♥♥
L’HISTOIRE :
La reine a un miroir. Un miroir qui parle. Il faut dire que la reine est un peu sorcière sur les bords. Alors, tant que son miroir magique lui confirmait chaque jour qu’elle était la plus belle femme du royaume, la reine était contente et tout allait parfaitement bien.
Mais, un jour, le miroir déclare que la plus belle, c’est la princesse Blanche Neige. Et là, la méchante reine, jalouse, pique une colère terrible. Elle ordonne à son garde-chasse de tuer Blanche Neige. N’ayant pas le courage d’exécuter cet ordre terrible, le garde-chasse abandonne la jeune princesse au milieu de la forêt. Terrifiée, elle est recueillie par les animaux qui la mènent à la petite maison des sept nains. Blanche Neige s’installe et met un peu d’ordre chez ces célibataires endurcis pendant que ceux-ci s’en vont siffler en travaillant dans la mine de diamant voisine.
Mais la méchante reine a plus d’un tour dans son sac. Déguisée en vieille mendiante, elle prend à son tour le chemin de la forêt avec une pomme empoisonnée. Heureusement, le prince charmant n’est pas loin…
NOTRE AVIS :
Entre la poésie du personnage de Blanche Neige et les amours de la forêt, l’humour des sept nains et le fantastique lié à la reine dont les apparitions ont de quoi flanquer la frousse aux plus courageux, l'équilibre est vraiment parfait.
Plus d’un demi-siècle après sa première apparition, la plus belle, c’est toujours Blanche Neige. Vous n'avez qu'à demander à n'importe quel miroir.
Christian Jauberty
Blanche Neige et les sept nains en vidéo et DVD !
par Journaliste inconnu (17 octobre 2001)
Blanche Neige sort pour la première fois en DVD en France en octobre 2001 et le Journal de Mickey consacre son numéro 2574 à la petite princesse. Il contient deux articles pour promouvoir la sortie de la dernière VHS et du premier DVD auprès d'une nouvelle génération d'enfants enthousiastes.
Blanche Neige et les sept nains
L'anniversaire de la naissance de Walt Disney ne pouvait pas mieux débuter : Blanche Neige et les sept nains ressort pour la dernière fois en VHS et fait sa première apparition en DVD !
FOLIE DISNEY
Pour créer le premier long métrage d’animation de l’histoire du cinéma, Walt Disney a pris tous les risques. Il emploie trois cents personnes, trois années durant. Tout le monde critiqua son projet, en parlant de la "folie Disney"... Mais Walt va largement gagner son pari. Depuis 1937, Blanche Neige et les sept nains reste la référence absolue. C’est un chef-d’œuvre de perfection !
BLANCHE NEIGE
Avant ce film, les personnages réalistes étaient absents des dessins animés. Caricature et humour étaient alors souverains. Walt Disney décide de filmer les mouvements d’une véritable actrice, dont les animateurs purent ensuite s’inspirer. La première princesse Disney était née !
LES SEPT NAINS
Pour créer sept personnages aux personnalités aussi différentes qu’intéressantes, Walt établit une liste de noms provisoires et attribua chacun un qualificatif résumant sa personnalité et en fait une courte description.
Cette liste est reproduite ci-contre, autour des sept nains.
- Dormeur
Éternellement fatigué, il ne pense qu’à dormir. Il essaie sans cesse d’écraser une mouche sur le bout de son nez. - Prof
Le chef et porte-parole des nains est grandiloquent, verbeux, solennel et conscient de sa supériorité. Une sorte de moulin à paroles. - Grincheux
L’hypocondriaque type, bougon et acariâtre. Pessimiste et misogyne, il sera le dernier à se lier à Blanche Neige. (Hypocondriaque : personne qui s’inquiète sans cesse et de manière excessive au sujet de sa santé) - Timide
Son crâne en pain de sucre lui fait honte et l’empêche d’enlever son chapeau. Rougissant et hésitant, il se tortille et rit bêtement. - Nerveux
(Il deviendra plus tard Atchoum !) Anxieux et fébrile, il vit dans la crainte permanente d'être mis en boîte. Sa diction est plutôt laborieuse. - Joyeux
Un garçon jovial, sensible et fan de proverbes. Sa mâchoire se désarticule un peu. Ce qui lui donne un tic de langage saugrenu. - Le septième
(Simplet, c’est lui !) Sourd, mais alerte, il écoute toujours très attentivement. Une nature heureuse et des gestes prompts.
Blanche Neige et les sept nains
Le plus beau dessin animé jamais réalisé ! Si parfait qu’il reste toujours aussi moderne, même plus de soixante ans après sa réalisation ! Un chef-d’œuvre ? Le mot est faible…
L’action
Un soir de 1934, alors que les animateurs rentrent de dîner, Walt les accueille, tout excité :
« Venez sur le plateau, j’ai quelque chose à vous dire… ». Deux heures durant, Walt raconte et mime le conte de Blanche Neige.
« Ceci sera notre premier long métrage ! »
La vision
En 1934, Walt a déjà inventé Mickey et Donald. Chacun de ses nouveaux courts métrages d’animation propose des innovations. Walt a même créé une école pour que ses dessinateurs s’améliorent ! Mais il veut aller encore plus loin…
Le succès
Disney a mis tout son argent et toute son énergie dans Blanche Neige et les sept nains.
Le film, présenté pour la première fois au public le 21 décembre 1937, est un succès colossal.
Il devient le premier long métrage d’animation au monde !
Depuis 1937, Blanche Neige reste la référence absolue du genre.
"Blanche Neige et les Sept Nains" ne sera disponible que quelques mois en magasins. Après, il faudra attendre des années !
- VHS. Tu es prévenu : c’est la dernière édition du dessin animé dans ce format (130 F) !
- DVD. Le film, entièrement restauré, est accompagné du karaoké “Heigh Ho” d’un jeu interactif et d’un documentaire inédit sur sa création (180 F) !
- DVD collector. Sur le second DVD, bourré de documents sidérants (dont cinq séquences inédites), tu découvriras les sept nains en pleine bagarre générale ou dévorant leur soupe comme des cochons. Heureusement, Blanche Neige va les remettre sur le droit chemin (200 F) !